mercredi, octobre 05, 2011

CENSURE(S) - Baiser la lune / du 19 au 30 octobre



CENSURE(S) - Baiser la lune / du 19 au 30 octobre
Curateur : Florian Gaité
Galerie Emilie Bannwarth (10 rue du Foin, Paris 4e)
Ouvert tous les jours sauf le dimanche de 14h à 19h (nocturne jeudi 20 jusqu'à 22h) - Vernissage le 19 octobre

L’exposition se confronte à la question des résistances à la libre expression, sans doute aussi à ses propres impossibilités. Aborder le thème de la censure en le pluralisant est un moyen d’en élargir la définition pour éviter tomber dans un double écueil : d’une part celui de l’abord frontal, qui conduirait à la provocation ou à la manifestation militante, de l’autre, celui de la réduction au seul politique, qui limiterait le propos aux seuls faits d’interdiction. Nous envisageons les censures comme autant de processus inhibiteurs, qu’ils s’inscrivent dans le champ politique ou dans celui de la psychanalyse, à l’échelle de l’individu ou à celle de la communauté, relevant tout autant de la loi et de l’officiel, que du pur symbolique. Le Baiser de la lune, film homopédagogique interdit à la diffusion scolaire, est ici pris comme le symptôme sociétal de crispations, comme la cristallisation de peurs dont nous cherchons à définir les moyens de défense. Ainsi se dessine le parcours de l’exposition : de l’incorrection juridique à l’exaltation de pulsions refoulées.
En 2010, les affaires de limitation de la liberté d’expression artistique ont largement occupé le devant de la scène médiatique (Ko Siu Lan et Larry Clark à Paris ou David Wojnarowicz à Washington), à tel point qu’il est difficile de parler d’un libertarisme culturel, dont les gouvernants cherchent paradoxalement à assurer la promotion. Les censures s’affirmeraient a posteriori comme le moyen de limiter les « dérives » des artistes et l’influence de leurs représentations sur le public. Nous constatons pourtant que l’écrasante majorité des applications de la censure, de nature préventive, ne relève que de crimes sans victimes objectives, à propos d’œuvres instaurant tout au plus le malaise au sein de l’imaginaire collectif. Parce qu’il est de bon ton d’éviter la culture du trouble, les institutions cèdent parfois aux pressions avec une déconcertante facilité, laissant s’installer une forme de contestation des bien-pensants et se renforcer l’efficacité de l’outil de censure. « Baiser la lune », au ton irrévérencieux, indique la voie d’une transgression dépassée, d’un rêve atteint, de l’impossible devenu viable.
Positionné dans un lieu intermédiaire entre sous – ou contre – culture et institution, JERK OFF ne cherche pas à faire de la provocation gratuite, à installer un lieu intouchable, sans espèce de censure, mais bien à réfléchir les mécanismes qui l’autorisent ou lui résistent.
Artistes présentés :
Catherine Corringer / Béatrice Cussol / Fahd El Jaoudi / Sirine Fattouh / Amaury Grisel / Mehdi-Georges Lahlou / Mame-Diarra Niang / Franck Rezzak / Philippe Servent / Cyril Tricaud

AUTOUR DE L’EXPOSITION
• Vernissage (mercredi 19 octobre à partir de 19h)
• Un débat en forme de tea-time (dimanche 23 octobre de 17h à 18h30) : Philosophes, journalistes, juristes, historiens de l’art sont invités à prendre le thé et converser autour d’un feu sur le thème des censures. Modérateur : Florian Gaité et Marion Zilio
• Une soirée performances (mercredi 26 octobre à partir de 19h) : Melle Violette & Friguidass, Franck Rezzak et Mehdi-Georges Lahlou.

1 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

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